Affichage des articles dont le libellé est Salah Beddiari. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Salah Beddiari. Afficher tous les articles

jeudi 4 avril 2024

Salah Beddiari, une biographie !


Bientôt, dans une librairie à côté de chez vous, la première biographie de Salah Beddiari. Une initiative de Najib Redouane et de Yvette Bénayoum-Szmidt, deux auteurs que nous avons déjà présentés sur ce blog. 

Salah El Khalfa Beddiari est un poète néo-Québécois d’origine algérienne. Ex-professeur de sciences physiques, il a dirigé en 1998 le Centre Canadien d’Échange linguistique de Montréal, une école de langues spécialisée. Il est membre fondateur en 2001 de «Passerelle», un organisme littéraire qui fait la promotion de la littérature migrante. Il a lancé en 2012 la maison d’Édition Beroaf. Il est chroniqueur au Huffington post et publie des articles sur la littérature de la diaspora en tant que contributeur,

Dans la quatrième de couverture une présentation succincte : « Poète et écrivain concret et fécond, Salah El Khalfa Beddiari qui s’est installé à Montréal, demeure enraciné dans sa lointaine terre natale composant poétiquement avec la douleur de l’exil et le vide de l’absence. Il travaille phrase par phrase, mot par mot, syllabe par syllabe, créant ainsi une poésie d’alliances de mot auxquelles se prête la langue française.

« Son œuvre pose l’interrogation essentielle d’un intellectuel faite d’images gardées par la mémoire et que transfigurent les mots. Elle emporte le lecteur vers l’exploration des possibilités de son art d’écriture poétique et romanesque. Elle lui permet d’exprimer son point de vue critique, son engagement et un sens de la forme à la fois particulier et original contribuant à donner une nouvelle vision présente d’un temps passé.

 « Ce collectif vise justement à montrer, à travers les études inédites de vingt-quatre critiques, venant de neuf pays, que Beddiari a opté pour une esthétiques de l’insolite, de la cocasserie, de l’étrangeté, de l’allégorie comme paradigme d’une écriture étonnamment variée. Son énergie, son ambition ainsi que la richesse de ses connaissances et de son imaginaire ont fait de lui l’une des voix majeures au sein de la diaspora algérienne et maghrébine au Québec. »


jeudi 23 novembre 2017

Des écrivains de la diaspora algérienne au Salon du livre de Montréal

Salah Beddiari
La 40e édition du Salon du livre de Montréal bat son plein. Avec  plus de 2 000 auteurs et un millier de maisons d’édition, ce rendez-vous incontournable de l’automne montréalais est aussi l’occasion pour donner de la visibilité aux auteurs de la diversité québécoise.

Les visiteurs pourront croiser  au moins trois ouvrages écrits par des auteurs de la diaspora algérienne du Québec et du Canada. Ils sont un peu plus d’une vingtaine selon différentes sources.

Adel, l’apprenti migrateur (Les éditions Mémoire d’encrier) de Salah Beddiari est un récit qui interroge les profondeurs de l’implantation dans une nouvelle terre. « Arabe et musulman, Adel s’installe au Québec. Enthousiaste, ouvert et amoureux, il désire faire sa place dans la société malgré́ les nombreux obstacles rencontrés. La philosophie et la poésie l’accompagnent dans sa quête. Comment devient-on citoyen? Doit-on effacer les traces de son parcours? L’amour sauvera-t-il Adel? ».

L’encre des savants est plus sacrée que le sang des martyrs (Les éditions XYZ) de Aziz Farès explore la relation entre l’islam et le Québec  actuel.  Il « essaie de comprendre les raisons qui ont fait basculer la société québécoise dans l'affrontement avec l'Islam. »  Aziz Farès,  qui produit Au cœur du monde, une émission sur  Radio VM (Montréal) convie les lecteurs « à une longue réflexion sur l’Islam, sur l’islamisme, et sur leurs implications au Québec ».

Le roman L’otage de Salah Chekirou  (Les éditions Belle feuille)  « est l’histoire d’une jeune infirmière Québécoise qui s’extirpe difficilement d’une grosse dépression suite à une douloureuse rupture avec l’amour de sa vie ». Au début des années 1990, aux balbutiements de la révolution internet, elle rencontre sur le web un jeune Algérien qu’elle ira rejoindre en Algérie.  C’est la décennie noire.  Elle sera otage dans les maquis islamistes.

Espace de la diversité

 A l’occasion du salon, les éditions Mémoire d’encrier ont lancé l’événement  Refonder les histoires. Les écrivains disent non au racisme!  pour « combattre le racisme et l’exclusion par le biais du livre et de la littérature ».

« Une cinquantaine d’auteurs représentant une diversité d’horizons et de parcours, du Québec, du Canada et d’autres pays » animeront des tables rondes et des discussions autour de questions fondamentales.

« Quelles histoires doit-on se raconter ? Quelles histoires sommes-nous en mesure d’entendre ? Pour avancer, il faut laisser de la place aux autres et à leur imaginaire, à d’autres façons de vivre et de créer la littérature » sont les questions lancées par les organisateurs.

La première édition du Salon du livre de Montréal a été lancée en 1978 une évolution de La  journée du livre qui remonte à 1950. En 2016, le salon du livre de Montréal a enregistré 115 000 visiteurs.

S. Ben, El-Watan du 19 novembre 2017


© El Watan

mercredi 24 mai 2017

Salah Beddiari et Adel, l'apprenti migrateur

Salah Beddiari présentera son dernier livre, un recueil de poésie, Adel, l'apprenti migrateur ce jeudi 25 mai, à 18h, au siège des éditions Mémoire d’encrier*

La causerie sera animée par Laure Morali, écrivaine et poétesse breton-algérienne. Sa grand-mère est une berbère des Aurès et son père d’origine bretonne né en Algérie également. Elle habite au Québec. 

Une belle rencontre en perspective.

Sur la quatrième de couverture de Adel…

Arabe et musulman, Adel s’installe au Québec. Enthousiaste, ouvert et amoureux, il désire faire sa place dans la société malgré́ les nombreux obstacles rencontrés. La philosophie et la poésie l’accompagnent dans sa quête. Comment devient-on citoyen? Doit-on effacer les traces de son parcours? L’amour sauvera-t-il Adel?

« Je suis l’étranger, fils du désert et de l’oasis, les vents du sud poussèrent ma nef sur ton littoral. La tempête du désert emporta mon pays, j’ai perdu mon trône. Maintenant je suis léger, sans amarre, telle une plume, je cherche à atterrir sur ta prairie ou amerrir sur ton fleuve. M’y autoriseras-tu? »

* 1260, rue Bélanger, Montréal, QC H2S 1H9

Téléphone : (514) 989-1491

dimanche 5 février 2017

Discussion entre les écrivains Salah Beddiari et Aziz Farès et rencontre avec l’essayiste Djemila Benhabib

Farès - Beddiari - Benhabib
Aziz Farès et Salah Beddiari, d’origine algérienne, ont émigrés au Québec il y a plusieurs années. En 2015 et 2017, ils sont lauréats d’une résidence d’écriture Exil et liberté. 

Cette résidence est organisée par l’Union des écrivains québécois en collaboration avec le Centre québécois de P.E.N. international. Ils s’entretiendront le 14 février, à 14 h à la Maison de la littérature, à Québec, sur leurs expériences respectives de résidents, sur la littérature et la vie culturelle de la diaspora arabe, ainsi que sur l’importance de les mettre en valeur en dehors des préjugés et stéréotypes que véhiculent la plupart des médias.

Cette discussion sera suivie d’une conférence de l’essayiste et militante Djemila Benhabib sur l’importance de prendre parole et sur son parcours d’auteure.

Maison de la littérature, 40, rue Saint-Stanislas, Québec (Québec)
Quand ? Le 14 février, à 14h.
Téléphone : 418 641-6797

info@maisondelalitterature.qc.ca

dimanche 28 août 2016

Wahiba Khiari : Nos Silences

Photo Mediapart


Algérie, une douleur étymologique est inscrite dans ton génotype, ton nom en porte la trace comme une fatalité. Devrais-je t’écrire toujours et encore pour me rapprocher de toi, peut-être me faire pardonner de t’avoir un jour quittée ?

Wahiba Khiari, Nos Silences



Voici un livre qui remue avec sensibilité et rage sourde, le couteau dans la plaie de la décennie noire en Algérie.

Les histoires d’horreur de cette époque sortent peu à peu que ce soit à travers des témoignages, des récits ou des romans comme ce premier ouvrage de Wahiba Khiari Nos silences publié aux éditions elyzad, à Tunis, en 2009.

Wahiba Khiari a quitté l’Algérie à la fin des années 1990, pour travailler à Tunis avant de poser ses valises à Montréal. Mais elle revient sur les lieux de la tragédie pour nous montrer le visage hideux de cette guerre sans nom qui s’attaque surtout aux plus faibles et aux plus vulnérables, les femmes.

Couverture
Dans une sorte de dialogue intérieur où deux personnes se parlent et se confient, la première une rescapée ayant choisi de fuir le pays et la guerre, et la deuxième, la victime, condamnée à vivre parmi tous les loups, tous les bourreaux, ceux qui tuent et ceux qui se taisent. Toutes deux ont vécu l’ignominie dans leurs cœurs et leurs esprits, mais la dernière dans sa chair aussi.

Les deux protagonistes et narratrices nous renvoient dans les années de la violence et de la barbarie pour nous « rendre le rouge du sang » et « le noir de la nuit », évoquant le destin tragique de toutes ces filles, femmes avant l’heure, celles qui ont survécu au cauchemar et celles qui ont trépassées dans un tintamarre de silence des hommes.

Nos Silences est un roman écrit avec poésie, empreint de douceur et d’amertume, sobre mais efficace, il nous replonge au cœur de la disgrâce de l’humanité. 

C’est un très bon témoignage sur la tragédie des femmes dans cette terrible guerre civile; un témoignage qui dénonce toutes les complicités et les compromissions de l'HOMME. 

À lire et à faire lire.

S.  EKB

Pour aller plus loin :
Wahiba Khiari, ou l’assourdissant silence de la guerre, Leïla Slimani, Jeune Afrique, 2014. 
Nos silences de Wahiba Khiari, Mediapart, Fadéla Hebbadj, 2015

dimanche 14 août 2016

Salah Benlabed honoré

Une vue de la rencontre
Moment d’intense émotion cet après-midi au stand Algérie du Festival Orientalys à Montréal. Une rencontre avec Salah Benlabed a été  animée par Kemal Nouas, Idir Sadou et Salah Beddiari. L’un après l’autre, ils ont témoigné du travail accompli par Salah Benlabed et comment tout  a commencé à la Librairie Olivieri, à Côte des Neiges. Témoignage de Kemal Nouas qui a bien connu et côtoyé cet architecte des mots. Une rencontre entre amis autour d’un café. Une idée lancée en l’air. Écrire. Dire. Témoigner. Le défi a été relevé. Avec une écriture fine usant des mots qu’il faut, juste ce qu’il faut.

Salah Benlabed est-il un écrivain de l’exil ? C’est l’interrogation d’Idir Sadou dans un admirable et poignant témoignage, lui qui l’a connu voilà bien des années. Et, il lâche comme réponse : c’est un Humaniste ! Non seulement dans le sens de quelqu'un qui connaît et maîtrise les lettres mais aussi, celui qui connaît et est à l’écoute de l’homme, celui qui nous ressemble, notre semblable. En observateur averti, Salah Benlabed note tout. A tel point que l’on peut se retrouver dans tel personnage ou telle description. C’est le propre des grands écrivains de décrire la nature humaine.

Salah Benlabed a lu un poème à la fin de la rencontre. Un poème sur les amis. À l’instar de celles et ceux qui l’entouraient lors de ce bel après-midi de dimanche.

Zut ! J’ai oublié de prendre mon enregistreur ! Mais de mémoire, il s’agit de l’amitié. Celle qui demeure malgré les aléas de la vie et de et de l’éloignement du pays qui nous a vu naître.

J'y reviendrai, sans doute.
         



Les deuxièmes journées du livre de la diaspora algérienne à Montréal

Salah Benlabed
« Cet auteur modèle les phrases comme un orfèvre délicat, il entoure chaque personnage d'une aura fine d'allusions, d'images, [...] sa prose nous montre un visage qui révèle plutôt la tendresse cachée derrière le voile des traditions, parfois de l'obscurantisme. La vie de ses héros est morcelée par des guerres, par des complexes nationaux [...]. Benlabed se garde toutefois de tomber dans l'excès. Ses proses n'ont pas l'intention de tout dire, mais de lever un petit peu le voile qui couvre l'âme de ses personnages. »

Felicia Mihali, Terra Nova


Les deuxièmes journées du livre de la diaspora algérienne au Canada se tiennent cette année dans le cadre du Festival Orientalys du 11 au 14 août au Vieux-Port de Montréal. Quelques auteurs seront présents pour des dédicaces.

Le samedi, 13 août, de 17h-18h30 Salah Beddiari, écrivain et éditeur, donnera une conférence sur la présence des écrivains de la diaspora dans le paysage littéraire québécois et canadien.

Cette année, Salah Benlabed sera l’invité d’honneur de ces deuxièmes journées du livre de la diaspora algérienne au Canada. Une journée spéciale lui sera consacrée le dimanche 14 août, de 15h-17h.


Architecte lauréat d'un prix international, Salah Benlabed a enseigné l'architecture à l'Université d'Alger. Installé à Montréal depuis une quinzaine d'années, il est co-auteur d'un recueil de poèmes intitulé Quand la terre tremble, édité par le Centre culturel algérien ; il a participé au Festival arabe de Montréal par des conférences, des lectures de ses poésies et, en 2004, a monté un spectacle autour de Abû Nuwâs, poète de la transgression du Bagdad du VIIIe siècle. Depuis 2006, il a publié deux recueils de nouvelles et trois romans aux éditions de la Pleine Lune. En novembre 2009, la Fondation Club Avenir de Montréal lui a rendu hommage en lui décernant son Prix de la Contribution artistique hors du commun. Son premier roman Notes d'une musique ancienne, publié à Montréal en 2007 aux éditions de la Pleine Lune, est également paru en Algérie aux éditions APIC en avril 2010.