Affichage des articles dont le libellé est Salah Chekirou. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Salah Chekirou. Afficher tous les articles

jeudi 24 janvier 2019

Salah Chekirou signe Les glas de la finitude à Constantine - L’histoire autrement vue, malgré la censure

Salah Chekirou
Photo El-Watan 

Après avoir eu un véritable succès, notamment à travers ses deux romans, Le grain de sable, traitant de l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, en 1992, et Tycoon et l’empire des sables, relatant l’affaire Khalifa, le journaliste-écrivain Salah Chekirou revient cette fois avec un nouveau roman d’histoire.


Invité samedi dernier (novembre 2018) pour une rencontre-signature à la librairie Média-Plus et pour la première fois à Constantine, Salah Chekirou nous parle de son nouvel ouvrage, Adjras El Fana (Les glas de la finitude), écrit en arabe et publié aux éditions El Qobia.

A travers cette saga en deux parties, qui s’étale de 1940 à 2022, l’ancien rédacteur en chef de la revue L’unité, en version arabe, tente de mettre à nu l’ostracisme dont a été victime la Wilaya II dans le récit historique officiel et même dans les travaux des historiens. «Lorsque j’étais au stade de la documentation et du recueil d’informations, je me suis rendu compte que la Wilaya II historique a toujours été négligée, que ce soit dans les études, dans les médias ou dans les romans.

Elle a toujours été mise à l’écart, et cela bien sûr c’était la conséquence de ce que pratiquaient les différents pouvoirs vis-à-vis de cette Wilaya», a-t-il expliqué dans un échange avec El Watan.

Cet après-midi littéraire chez Medias-Plus se déroulait dans une ambiance conviviale, comme de coutume, l’invité était entouré de ses proches, amis et fidèles lecteurs et n’hésitait pas à engager et nourrir de sympathiques et riches conversations avec le public. En mettant en exergue le rôle de la Wilaya II pour arracher l’indépendance, Chekirou n’a pas peur d’éclairer des facettes refoulées au détriment de la vérité quand, durant l’été 1962, cette région, et notamment Constantine, a été «priée» par la force de se mettre à l’ombre.

L’exil en 2006

En faisant des recherches approfondies, l’auteur affirme en outre avoir découvert un être exceptionnel, «bourré d’humanisme» et «d’humilité» en la personne de Zighout Youcef, commandant de la Wilaya II. Chekirou affirme avoir eu un coup de cœur pour ce guide révolutionnaire, ce qui a motivé, explique-t-il, son projet littéraire, épuré du discours historique, politique ou idéologique.

Interrogé par El Watan sur la censure de ses deux premiers romans, Tycoon et L’empire des sables et Le grain de sable, Salah Chekirou confie qu’aborder ce sujet est une manière de remuer le couteau dans la plaie. «Il y a un seul problème qui me chagrine encore un peu. Au moment où Tycoon et l’empire des sables a été ramassé des librairies et de chez des distributeurs et brûlé, aucun journal, aucun journaliste n’a soufflé mot.

Mis à part un journaliste d’El Watan, Adlene Meddi, que je cite d’ailleurs dans mon roman Arnaques à l’algérienne. C’était à l’occasion du 12e Sila, et c’était le seul qui avait signalé l’interdiction de L’empire des sables, traduit en arabe et ramené par un éditeur libanais. On a interdit le roman pendant que j’étais commissaire exécutif du Salon du livre !» a-t-il rappelé avec beaucoup de regret. Et d’avouer que c’était l’une des raisons l’ayant poussé à quitter le pays, c’était en 2006.

Un nouveau projet en chantier

Levant le voile sur ses projets, Salah affirme vouloir s’éloigner un peu du roman historique, qu'il considère comme «très fatigant». Il confie aux lecteurs d’El Watan qu'il est sur un nouveau projet et qu'il a largement avancé dans l’écriture de ce roman qui relate une rencontre entre un islamiste d’origine algérienne et un gay montréalais. «Je vous laisse imaginer le choc entre ces deux cultures, ces deux extrêmes. Ce roman est totalement différent de ce que j’avais l’habitude d’écrire. C’est un livre destiné aux Canadiens et à leurs références», a-t-il dit, en écartant d’ores et déjà sa publication en Algérie et en exprimant «sa rage» de constater «la décadence» qui frappe le pays où «on laisse de côté tout ce qui est scientifique au profit des zaouïas et du charlatanisme».

Yousra Salem,  El-Watan, 13 novembre 2018

jeudi 23 novembre 2017

Des écrivains de la diaspora algérienne au Salon du livre de Montréal

Salah Beddiari
La 40e édition du Salon du livre de Montréal bat son plein. Avec  plus de 2 000 auteurs et un millier de maisons d’édition, ce rendez-vous incontournable de l’automne montréalais est aussi l’occasion pour donner de la visibilité aux auteurs de la diversité québécoise.

Les visiteurs pourront croiser  au moins trois ouvrages écrits par des auteurs de la diaspora algérienne du Québec et du Canada. Ils sont un peu plus d’une vingtaine selon différentes sources.

Adel, l’apprenti migrateur (Les éditions Mémoire d’encrier) de Salah Beddiari est un récit qui interroge les profondeurs de l’implantation dans une nouvelle terre. « Arabe et musulman, Adel s’installe au Québec. Enthousiaste, ouvert et amoureux, il désire faire sa place dans la société malgré́ les nombreux obstacles rencontrés. La philosophie et la poésie l’accompagnent dans sa quête. Comment devient-on citoyen? Doit-on effacer les traces de son parcours? L’amour sauvera-t-il Adel? ».

L’encre des savants est plus sacrée que le sang des martyrs (Les éditions XYZ) de Aziz Farès explore la relation entre l’islam et le Québec  actuel.  Il « essaie de comprendre les raisons qui ont fait basculer la société québécoise dans l'affrontement avec l'Islam. »  Aziz Farès,  qui produit Au cœur du monde, une émission sur  Radio VM (Montréal) convie les lecteurs « à une longue réflexion sur l’Islam, sur l’islamisme, et sur leurs implications au Québec ».

Le roman L’otage de Salah Chekirou  (Les éditions Belle feuille)  « est l’histoire d’une jeune infirmière Québécoise qui s’extirpe difficilement d’une grosse dépression suite à une douloureuse rupture avec l’amour de sa vie ». Au début des années 1990, aux balbutiements de la révolution internet, elle rencontre sur le web un jeune Algérien qu’elle ira rejoindre en Algérie.  C’est la décennie noire.  Elle sera otage dans les maquis islamistes.

Espace de la diversité

 A l’occasion du salon, les éditions Mémoire d’encrier ont lancé l’événement  Refonder les histoires. Les écrivains disent non au racisme!  pour « combattre le racisme et l’exclusion par le biais du livre et de la littérature ».

« Une cinquantaine d’auteurs représentant une diversité d’horizons et de parcours, du Québec, du Canada et d’autres pays » animeront des tables rondes et des discussions autour de questions fondamentales.

« Quelles histoires doit-on se raconter ? Quelles histoires sommes-nous en mesure d’entendre ? Pour avancer, il faut laisser de la place aux autres et à leur imaginaire, à d’autres façons de vivre et de créer la littérature » sont les questions lancées par les organisateurs.

La première édition du Salon du livre de Montréal a été lancée en 1978 une évolution de La  journée du livre qui remonte à 1950. En 2016, le salon du livre de Montréal a enregistré 115 000 visiteurs.

S. Ben, El-Watan du 19 novembre 2017


© El Watan

dimanche 13 août 2017

L'Otage de Salah Chekirou


Salah Chekirou dédicaçant son dernier roman
Avec L’Otage, Salah Chekirou signe un nouveau roman où l’on retrouve sa passion journalistique pour l’enquête, l’actualité et le contexte historique. Il a été présenté le samedi 11 mars de cette année à la célèbre librairie Olivieri, à Côte-des-Neiges, pour en faire la présentation et la promotion.

L’Otage est l’histoire d’une jeune infirmière québécoise qui sort difficilement d’une grosse dépression suite à une douloureuse rupture amoureuse. Suzanne Planturier, c’est d’elle qu’il s’agit, intègre le service des soins palliatifs d’un grand hôpital montréalais, pensant qu’en côtoyant les malheurs de ceux que la vie n’a pas choyé, elle se remettra sur ses pieds. C’est auprès de ses patients en tout cas, qu’elle s’ouvre sur le monde. 

Nous sommes au début des années quatre-vingt-dix. C‘est la période de la guerre civile en Algérie. On en parle dans les médias. Et Suzanne rencontre une jeune victime de cette tragédie. Pourquoi et comment va-t-elle se retrouver ensuite en Algérie où elle sera enlevée et séquestrée pendant vingt-cinq longs mois dans un maquis terroriste ? Comment sera-t-elle libérée ? Comment retournera-t-elle au Québec ? Et quelle sera la suite de sa vie ? Les réponses sont dans ce roman de près de 500 pages; un roman dont les titres des chapitres rappellent l’écriture du scénario. L’intrigue me semble bien traitée et ce va-et-vient entre l’Algérie et le Québec est intéressant puisqu’il ajoute à l’intensité du récit et motive le lecteur pour connaître l’issue. Salah Chekirou m’a confié à ce propos que des lectrices québécoises après avoir lu le livre sont venues lui demander les coordonnées de Suzanne Planturier croyant qu’il s’agissait d’une personne réelle ! 

Le roman a été écrit en 2014. Et ce n’est qu'en 2017 qu’il paraît. Les aléas de l’édition ! L’éditeur était présent à la sympathique manifestation de promotion du livre, à la librairie Olivieri pour souligner son soutien au travail de Salah Chekirou.

C’est Idir Sadou, journaliste et homme de culture, qui a présenté l’auteur de L’Otage en retenant l’essentiel de son parcours. Ayant touché un peu à tous les métiers de l’écrit, journalisme, édition, scénarisation - puisqu’il a collaboré à l’écriture de scénarios pour la télévision -, Salah Chekirou nous offre un nouveau roman inspiré de son immigration au Québec. Arrivé au pays de l’érable un certain jour du mois de juillet 2008, il a dû faire comme tout un chacun l’apprentissage de l’adaptation. Mais, très vite, une fois installé et une certaine sécurité assurée, il se remet à écrire comme il l’a fait à Alger, avec discipline et régularité.

À Alger, Salah Chekirou a dirigé le journal de la jeunesse L’Unité avant de rejoindre l’ANEP, l’Agence nationale de  publicité. Il a été l’un des fondateurs du Salon international du livre de la capitale algérienne. C’est dire qu’il a toujours baigné dans le monde de l’édition. Il est l’auteur de romans qui collent à l’actualité. Il publie en France, en Algérie, en Égypte, au Liban et au Maroc. Parmi les titres déjà publiés, des succès de librairie tel que Le grain de sable traitant de l’assassinat du président algérien Mohamed Boudiaf abattu en 1992 en direct devant les caméras de la télévision, Le Tycoon et l’empire des sables stoppé dans son envol des ventes pendant sa première semaine, ramassé et détruit par la censure.

M. B. 

Pour aller plus loin :

L’otage, roman de Salah Chekirou : retour sur une décennie tragique, par Kamel Bouslama, El-Moudjahid, 09-08-2017.

L'Otage, de Salah Chekirou,
Editions «Belle Feuille»,
Montréal, 466 pages

dimanche 19 février 2017

Salah Chekirou publie L’otage

Couverture de L'otage
L’écrivain Salah Chekirou, sortira bientôt aux Éditions Belle Feuille un nouveau roman intitulé L’otage.

Salah Chekirou a déjà publié plusieurs titres en France, en Algérie, en Égypte, au Liban et au Maroc. Parmi ces titres, des succès de librairie tel que Le grain de sable traitant de l’assassinat du président algérien Mohamed Boudiaf abattu en 1992 en direct devant les caméras de la télévision, Le Tycoon et l’empire des sables stoppé dans son envol des ventes pendant sa première semaine, ramassé et détruit par la censure.

L’auteur fut journaliste durant 34 ans en Algérie.

L’otage est l’histoire d’une jeune infirmière Québécoise qui s’extirpe difficilement d’une grosse dépression suite à une douloureuse rupture avec l’amour de sa vie. Suzanne, c’est d’elle qu’il s’agit, intègre le service des soins palliatifs d’un grand hôpital montréalais, pensant qu’en côtoyant les malheurs de ceux que la vie n’a pas choyé, elle se remettra sur ses pieds. C’est auprès de ses patients qu’elle apprend beaucoup de choses sur sa vie. Nous sommes au début des années quatre-vingt-dix, les débuts de la généralisation de l’utilisation de l’Internet un peu partout dans le monde. Les débuts d’utilisation des emails, du chat

C‘est la période où la guerre civile fait rage en Algérie. Tout le pays est en proie aux exactions des hordes intégristes. Suzanne rencontre une jeune victime de cette situation dramatique. Il la considère telle une bouée de sauvetage pour lui. Quant à Suzanne c’est une aventure prometteuse, nouvelle et croquante. Que lui arrivera-elle ?

L’otage se veut un vibrant hommage aux combats des femmes d’ici et d’ailleurs pour que triomphe la vie.

Mise en marché: Février 2017
Pour information :  marceldebel@videotron.ca