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Salah Beddiari |
La 40e édition du Salon du livre de Montréal bat son plein. Avec plus de 2 000 auteurs et un millier de
maisons d’édition, ce rendez-vous incontournable de l’automne montréalais est
aussi l’occasion pour donner de la visibilité aux auteurs de la diversité
québécoise.
Les visiteurs pourront croiser
au moins trois ouvrages écrits par des auteurs de la diaspora algérienne
du Québec et du Canada. Ils sont un peu plus d’une vingtaine selon différentes
sources.
Adel, l’apprenti migrateur (Les éditions Mémoire d’encrier) de Salah Beddiari est un récit qui interroge les profondeurs de l’implantation dans une
nouvelle terre. « Arabe et musulman, Adel s’installe au Québec. Enthousiaste,
ouvert et amoureux, il désire faire sa place dans la société malgré́ les
nombreux obstacles rencontrés. La philosophie et la poésie l’accompagnent dans
sa quête. Comment devient-on citoyen? Doit-on effacer les traces de son
parcours? L’amour sauvera-t-il Adel? ».
L’encre des savants est plus sacrée que le sang des martyrs (Les
éditions XYZ) de Aziz Farès explore la relation entre l’islam et le Québec actuel.
Il « essaie de comprendre les raisons qui ont fait basculer la société
québécoise dans l'affrontement avec l'Islam. »
Aziz Farès, qui produit Au cœur
du monde, une émission sur Radio VM
(Montréal) convie les lecteurs « à une longue réflexion sur l’Islam, sur
l’islamisme, et sur leurs implications au Québec ».
Le roman L’otage de Salah Chekirou
(Les éditions Belle feuille) «
est l’histoire d’une jeune infirmière Québécoise qui s’extirpe difficilement
d’une grosse dépression suite à une douloureuse rupture avec l’amour de sa vie
». Au début des années 1990, aux balbutiements de la révolution internet, elle
rencontre sur le web un jeune Algérien qu’elle ira rejoindre en Algérie. C’est la décennie noire. Elle sera otage dans les maquis islamistes.
Espace de la diversité
A l’occasion du salon, les
éditions Mémoire d’encrier ont lancé l’événement Refonder les histoires. Les écrivains disent
non au racisme! pour « combattre le
racisme et l’exclusion par le biais du livre et de la littérature ».
« Une cinquantaine d’auteurs représentant une diversité d’horizons et
de parcours, du Québec, du Canada et d’autres pays » animeront des tables
rondes et des discussions autour de questions fondamentales.
« Quelles histoires doit-on se raconter ? Quelles histoires sommes-nous
en mesure d’entendre ? Pour avancer, il faut laisser de la place aux autres et
à leur imaginaire, à d’autres façons de vivre et de créer la littérature » sont
les questions lancées par les organisateurs.
La première édition du Salon du livre de Montréal a été lancée en 1978
une évolution de La journée du livre qui
remonte à 1950. En 2016, le salon du livre de Montréal a enregistré 115 000
visiteurs.
S. Ben, El-Watan du 19 novembre 2017
© El Watan