dimanche 18 août 2024

Publication : 𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐫 d’Amine Esseghir

Couverture


  « En 1992, le parti Front islamique du salut, le FIS, est aux portes du pouvoir en Algérie après avoir remporté le premier tour des élections législatives. Un coup d’État militaire annule le vote. 

« Des dizaines de militants islamiques prennent alors les armes pour revendiquer leur victoire politique. Confronté à une insurrection d’une violence inouïe, le pouvoir algérien mobilise l’armée dont 70 % des effectifs est composé d’appelés.»

Ainsi débute la présentation du livre d’Amin Esseghir dans la quatrième de couverture. L’auteur était un appelé entre 1994 et 1996. Il faisait partie d’un bataillon de l’armée. Il nous livre son témoignage à travers 18 récits dont les seuls titres sont déjà révélateurs du drame vécu durant cette période que l’on qualifie de décennie noire et qui fut en fait rouge sang : Escales, Arrivées, Les bombes, Refuge éthylique, Une embuscade…  

Dans le prologue, cette phrase qui en dit long : 

« Ma guerre à moi avait commencé en mars 1994. J’avais rejoint l’armée quand depuis deux ans, les Algériens vivaient en retenant leur souffle. (…) La survie biologique était remise en question au quotidien et la rationalité prenait le large. »

Je n’en dirai pas plus. À vous de découvrir ces récits poignants.

Amine Esseghir est journaliste, écrivain et documentariste Algéro-canadien. Il a déjà publié en Algérie en 2012, Yaghmoracen, raconté par Ibn Khaldoun, une bande dessinée dont il a écrit le scénario avec les dessins de Mohamed Kechida. Il a réalisé deux documentaires, dont L’épopée de la bataille de Timimoun qui fait appel aux témoins Algérien et Français de cette bataille pour le contrôle du Sahara durant la guerre d’indépendance en Algérie. 


Amine Esseghir, Revenir entier, 206 pages
L’Harmattan, Paris, 2023
L’Apothéose, Montréal 2023


jeudi 4 avril 2024

Salah Beddiari, une biographie !


Bientôt, dans une librairie à côté de chez vous, la première biographie de Salah Beddiari. Une initiative de Najib Redouane et de Yvette Bénayoum-Szmidt, deux auteurs que nous avons déjà présentés sur ce blog. 

Salah El Khalfa Beddiari est un poète néo-Québécois d’origine algérienne. Ex-professeur de sciences physiques, il a dirigé en 1998 le Centre Canadien d’Échange linguistique de Montréal, une école de langues spécialisée. Il est membre fondateur en 2001 de «Passerelle», un organisme littéraire qui fait la promotion de la littérature migrante. Il a lancé en 2012 la maison d’Édition Beroaf. Il est chroniqueur au Huffington post et publie des articles sur la littérature de la diaspora en tant que contributeur,

Dans la quatrième de couverture une présentation succincte : « Poète et écrivain concret et fécond, Salah El Khalfa Beddiari qui s’est installé à Montréal, demeure enraciné dans sa lointaine terre natale composant poétiquement avec la douleur de l’exil et le vide de l’absence. Il travaille phrase par phrase, mot par mot, syllabe par syllabe, créant ainsi une poésie d’alliances de mot auxquelles se prête la langue française.

« Son œuvre pose l’interrogation essentielle d’un intellectuel faite d’images gardées par la mémoire et que transfigurent les mots. Elle emporte le lecteur vers l’exploration des possibilités de son art d’écriture poétique et romanesque. Elle lui permet d’exprimer son point de vue critique, son engagement et un sens de la forme à la fois particulier et original contribuant à donner une nouvelle vision présente d’un temps passé.

 « Ce collectif vise justement à montrer, à travers les études inédites de vingt-quatre critiques, venant de neuf pays, que Beddiari a opté pour une esthétiques de l’insolite, de la cocasserie, de l’étrangeté, de l’allégorie comme paradigme d’une écriture étonnamment variée. Son énergie, son ambition ainsi que la richesse de ses connaissances et de son imaginaire ont fait de lui l’une des voix majeures au sein de la diaspora algérienne et maghrébine au Québec. »


mercredi 24 janvier 2024

Djaffar Kaci revendique Albert Camus, l'Équilibriste bienveillant

  

Photo de couverture
2023


Djaffar Kaci était au café Le Carrefour 1 samedi 20 janvier pour présenter ses livres, notamment son dernier 2, un essai sur Albert Camus, l’équilibriste bienveillant.








Cet ouvrage met en lumière l'importance de réhabiliter Albert Camus dans la culture et l'éducation, en insistant sur son lien avec l'Algérie et sa contribution à la littérature.

Albert Camus, souligne-t-il, a droit de séance dans nos livres d’école. Et de s’interroger : comment ne pas étudier l’enfant de Belcourt ?

Dans la quatrième de couverture, l’éditeur explique le choix du titre de cet ouvrage : « l'équilibriste bienveillant évoque cet incessant tiraillement entre l’amour profond et sincère qu’il vouait à l’Algérie et cette crainte folle de devoir quitter un jour son pays natal, advenant son indépendance.

« Tout un dilemme pour un philosophe qui n’a eu que très peu de temps pour profiter de son prix Nobel de littérature. Toute sa vie, Camus n'a cessé de militer pour une Algérie fraternelle et généreuse ».

L'essai de Djaffar Kaci met en lumière des aspects peu connus du grand public ou peu explorés de la vie et de la pensée d'Albert Camus, offrant ainsi une nouvelle perspective sur cet auteur majeur.

Dans la simplicité de son discours, Djaffar Kaci nous offre la profondeur à méditer. 

M.B.

1 Café le Carrefour, 3131 Bélanger (Montréal)
2 Albert Camus : l'équilibriste bienveillant, Édition Lulu, 2023
187 pages
ISBN : 9781312080010


vendredi 22 décembre 2023

Ali Akkache - Les Poèmes du Terroir Kabyle


Ali Akkache




 






 


Les poèmes de ce recueil sont ancrés dans la Kabylie natale d'Ali Akkache, reflétant ainsi les aspects culturels, sociaux et historiques de cette région d'Algérie.

 Poème "Tafat"

Le poème "Tafat", qui signifie "lumière" en berbère, est emblématique de ce recueil. Malgré sa signification lumineuse, il porte également un appel à l'espérance, offrant ainsi une perspective positive même face aux défis et aux difficultés.

Né en 1963 à Alger, Ali Akkache est un poète et journaliste algérien d'origine kabyle. En plus de son talent poétique, il est reconnu pour son engagement en faveur des droits de l'homme, des minorités et de la francophonie en Afrique du Nord.

Le recueil "Tafat a été publié par les éditions Achab en 2015, ce qui souligne la reconnaissance et la diffusion de l'œuvre poétique d'Ali Akkache.

Engagements et Événements

En plus de son travail poétique, Ali Akkache participe activement à des événements et des conférences liés à la poésie kabyle. Son récent récital de poésie, il l’a donné au mois de novembre à Radio Centre ville à Montréal où il était de passage. Ali Akkache réside à Washington, D.C. où il enseigne le français comme langue seconde.  

En somme, le recueil de poèmes "Tafat" offre un aperçu profond et authentique de la Kabylie à travers les vers poétiques d'Ali Akkache, tout en mettant en lumière son engagement en faveur de la culture. Il est à cet égard, membre fondateur de l’association Amazigh American Association de la capitale américaine. Enfin, il anime une émission poétique sur YouTube Awaltv.24.

Pour aller plus loin

mardi 25 juillet 2023

Algérianité Littéraire au Canada - Najib Redouane et Yvette Bénayoun-Szmidt

 

Algérianité littéraire au Canada est le titre commun à deux publications qui viennent de sortir conjointement  aux éditions L’Harmattan, à Paris, dans la collection Autour des textes maghrébins. Les auteurs : Najib Redouane et Yvette Bénayoun-Szmidt. 

Le premier ouvrage, Algérianité littéraire au Canada - Voix masculines, traite de treize écrivains algériens : Omar Arhab, Karim Akouche, Mouloud Belabdi, Hamid Benchaar, Salah Benlabed, Salah Chekirou, Salah El Khalfa Beddiari, Aziz Farès, Mohammed Hammadi, Louenas Hassani, Djaffar Kaci, Akim Kermiche et Mazouz Ould-Abderrahmane. 


Le second ouvrage avec le même titre relatif à l’Algérianité littéraire au Canada traite des voix féminines.  Il est consacré là aussi à treize écrivaines algériennes : Katia Belkhodja, Djemila Benhabib, Nassira Belloula, Zehira Houfani-Berfas, Wahiba Khiari, Bahia Kiared, Naïma Oukerfellah, Samia Shariff, Norah Shariff, Lynda Thalie, Mila Younes, Ounessa Younsi et Neyla Ayssi.

Dans la quatrième de couverture de ces deux livres, il est noté que ces voix ont « attiré l'attention par la nouveauté de leurs écrits dans la vie littéraire québécoise qui entretient des liens organiques dans la province francophone. Cette production variée oscille entre prose et poésie, entre récit et introspection, constituant ainsi un phénomène incontournable qui va élargir les aires de la francophonie au Canada. »

Ces deux publications peuvent être « un recours utile à qui désire connaître la particularité et l'originalité de leur production romanesque, poétique et autre, car leur écriture migrante qui fonde son esthétique sur une hybridité conçue comme une forme littéraire inhérente à tout phénomène migratoire inscrit leur influence dans l'évolution de la littérature québécoise. Puisse sa réalisation contribuer à faire découvrir de nouvelles perspectives et encourager les chercheurs.»

Les auteurs

Essayiste, professeur, poète et romancier, Najib Redouane est auteur de plusieurs ouvrages critiques et nombreux articles dans le domaine des littératures francophones du Maghreb, des Antilles, de l’Afrique ainsi que des écrivains francophones en exil. Canadien et Américain d’origine marocaine, il vit depuis 1999 aux États-Unis où il enseigne les littératures de la francophonie du Sud. Il a déjà publié neuf romans. Il a aussi à son actif plusieurs recueils de poésie qui s’inscrivent dans la réalisation d’un récit poétique : Fragment d’une vie en vers.

Yvette Bénayoun-Szmidt est professeure titulaire à l’université York-Glendon. Elle est l’auteure et coauteure de plusieurs ouvrages critiques et articles portant, entre autres, sur l’écriture au féminin dans la littérature francophone du Maghreb. Dans ses recherches actuelles, elle se penche sur les écrivains maghrébins migrants (ou en exil) au Canada. Canadienne d’origine marocaine, elle vit depuis plusieurs années à Toronto (Canada). Après la publication de son premier recueil de poésie Échos de souvenance, elle en prépare un second, Le voyage de l’oubli.


dimanche 25 septembre 2022

Nouveau roman de Karim Akouche : La musique déréglée du monde

 


Avec ce quatrième roman (544 pages), paru dans la collection Alinéa, des éditions Druide, Karim Akouche invente un langage et se libère élégamment des contraintes du récit classique : porté par la voix épicée et attendrissante de son jeune narrateur, il entrecroise différentes époques et géographies. La musique déréglée du monde est une épopée universelle à la fois tragique et baroque. L’auteur y explore un territoire blessé, où l’amour et la guerre s’affrontent et forgent les destins de personnages inoubliables.


Le Résumé de l’éditeur : 

Sol est né dans la faille de l’Histoire. Ses parents ont été assassinés dès sa naissance. Sauvé par un vieux révolutionnaire, il vit avec lui dans le maquis. Pour l’aider à supporter les horreurs de la guerre, son grand-père adoptif l’initie à l’écriture de la poésie, lui récite des histoires fascinantes et lui promet de l’emmener un jour dans le pays imaginaire de l’ours blanc et du kangourou. Lorsque son protecteur est emprisonné, Sol se réfugie dans une ferme où, avec d’autres saltimbanques, il crée la troupe des Artistes Affamés pour défier les balles et le chaos.


Karim Akouche, La musique déréglée du monde, éditions Druide, 2022


samedi 24 septembre 2022

Fou d'Ahlam de Louenas Hassani


Louenas Hassani est né à Bejaia, en Kabylie maritime. Il a quitté l’Algérie en 2001 pour poursuivre ses études en France, à Paris. En 2006, il immigre au Québec. Il enseigne présentement dans une école francophone à Ottawa. Il a déjà publié deux romans aux Éditions L’Interligne, La coureuse des vents (2016) et La république de l’abîme (2017). Son dernier né, Le Fou d’Ahlam est paru en août dernier aux Éditions David, en Ontario.

Page de couverture

La quatrième de couverture de ce roman de 248 pages, résume ainsi le contenu : « Pendant dix-sept mois, Elian, jeune professeur de philosophie engagé dans les tumultes de son temps en Algérie, attend avec impatience son premier rendez-vous avec Ahlam (le nom signifiant « rêves » en arabe). Cette ravissante étudiante en médecine n’a de cesse d’allumer les lampes inextinguibles de son insomnie. Mais la pandémie survient, et les autorités algériennes annoncent le début du confinement le jour même de cette première sortie avec Ahlam. 

Les obstacles et les interdits qui se dressent devant les deux amoureux sont plus grands que jamais. La jeunesse et l’audace suffiront-elles pour surmonter les peurs, quand la répression politique, de surcroît, bat son plein ? »

Louenas Hassani, souligne l’éditeur,  « décrit avec sensibilité le rêve et la marche de la jeunesse algérienne pour se sortir de la dictature. Il aborde du même souffle la condition des femmes dans une société ultraconservatrice, la place de l’altérité au milieu de l’urgence sanitaire et, surtout, il fait voir comment l’amour et les simples et tendres choses de la vie deviennent des outils de dépassement, des petites clairières qui cultivent des espoirs nouveaux.»


Fou d’Ahlam de Louenas Hassani, Fou d'Ahlam, 248 p., 2022

ISBN (Papier): 9782895978435