samedi 24 septembre 2022

Fou d'Ahlam de Louenas Hassani


Louenas Hassani est né à Bejaia, en Kabylie maritime. Il a quitté l’Algérie en 2001 pour poursuivre ses études en France, à Paris. En 2006, il immigre au Québec. Il enseigne présentement dans une école francophone à Ottawa. Il a déjà publié deux romans aux Éditions L’Interligne, La coureuse des vents (2016) et La république de l’abîme (2017). Son dernier né, Le Fou d’Ahlam est paru en août dernier aux Éditions David, en Ontario.

Page de couverture

La quatrième de couverture de ce roman de 248 pages, résume ainsi le contenu : « Pendant dix-sept mois, Elian, jeune professeur de philosophie engagé dans les tumultes de son temps en Algérie, attend avec impatience son premier rendez-vous avec Ahlam (le nom signifiant « rêves » en arabe). Cette ravissante étudiante en médecine n’a de cesse d’allumer les lampes inextinguibles de son insomnie. Mais la pandémie survient, et les autorités algériennes annoncent le début du confinement le jour même de cette première sortie avec Ahlam. 

Les obstacles et les interdits qui se dressent devant les deux amoureux sont plus grands que jamais. La jeunesse et l’audace suffiront-elles pour surmonter les peurs, quand la répression politique, de surcroît, bat son plein ? »

Louenas Hassani, souligne l’éditeur,  « décrit avec sensibilité le rêve et la marche de la jeunesse algérienne pour se sortir de la dictature. Il aborde du même souffle la condition des femmes dans une société ultraconservatrice, la place de l’altérité au milieu de l’urgence sanitaire et, surtout, il fait voir comment l’amour et les simples et tendres choses de la vie deviennent des outils de dépassement, des petites clairières qui cultivent des espoirs nouveaux.»


Fou d’Ahlam de Louenas Hassani, Fou d'Ahlam, 248 p., 2022

ISBN (Papier): 9782895978435


dimanche 17 avril 2022

Couverture


 

 Ce voleur qui, dans la nuit, rase les murs pour rentrer chez lui, c’est lui. Ce père qui  recommande à ses enfants de ne pas dire dehors le méchant métier qu’il fait, c’est lui.

Saïd Mekbel (1)






Journaliste et poète à qui l’on doit Strophes écorchées (2020) aux Éditions Sydney Laurent, Abdelkrim Abella (2) vient de publier Les Chiens du temps maudit (2021) aux éditions Édilivre.

La quatrième de couverture résume si l’on peut dire, ainsi, la trame du roman/témoignage écrit à la première personne: 

« Le visage bouleversé de Kamel me poursuivait par le hublot. Je vis mon frère courir sur le tarmac. Il agita très haut sa main en criant « reviens... ne pars pas ». Au même moment, Hassina l'empêcha en hurlant « fuis, ils sont venus pour toi ; il y a assez de veuves et d'orphelins comme ça ».

Krimo doit faire face au décès de son frère, assassiné. En proie à la douleur et à la peur de voir son tour arriver, il devient doublement victime : il doit faire son deuil mais fuir aussi.

Bouleversant et poignant, Les chiens du temps maudit est un récit à l'intrigue intelligente.

Abdelkrim Abella nous transporte dans un moment troublé de l'histoire de l'Algérie. Plus qu'un simple récit, il est le témoignage de cette décennie noire, trop souvent oubliée des livres d'histoire... »


(1) En exergue du premier chapitre Ramadhan noir, mars 1995. 

(2) Abdelkrim Abella a été journaliste pour plusieurs rédactions algéroises avant de s’établir à Montréal en 1996 où il collabore en tant que rédacteur au journal « Maghreb Observateur » puis à « La Voix de Montréal ». Sa série de poèmes publiés sur quelques sites ainsi que sa participation à des concours de poésie lui valurent de figurer parmi les mieux classés. Il était également fortement suivi par sa communauté lorsqu’il faisait de la radio notamment dans les émissions francophones de Radio Centreville. Il est l’auteur d’un premier recueil de poésie « d’Amour et de Chagrin » publié en 2019. Aujourd’hui à la retraite, lorsqu’il n’est pas rivé à son écran d’ordinateur, il passe du temps à jardiner. Il travaille en ce moment à l’écriture d’un roman.

lundi 28 mars 2022

Fatiha Temzi publie Échec et maths

Couverture du livre



« Ce roman se veut être un conte moderne initiatique aux principes de base de la réussite éducative. »

Fatiha Temzi






Fatiha Temzi est enseignante à l’école secondaire l’Odyssée-des-Jeunes, à Laval. Elle a publié en 2020 chez BouquinBec, Échecs et maths (1), un roman  initiatique sur l’échec scolaire qui, souvent, est lié à des difficultés en mathématiques.

Cette problématique est abordée à travers l'expérience de la jeune Sofia, 15 ans, qui a vécu ce blocage jusqu’à souhaiter arrêter l’école à cause de ses faibles notes en maths. À cela, il faut ajouter la déception des parents, la colère du père, les mensonges de la mère protectrice qui aggravent le problème de l'élève (2).

Sa mère insiste pour que sa fille séjourne durant une semaine à Mont-Tremblant chez tante Meije, enseignante à la retraite. Que lui réserve ce séjour inattendu?

La jeune fille est initiée à la randonnée et à la découverte des mathématiques dans la nature, mais apprend surtout à maitriser ses réactions émotives et à canaliser son énergie. 

Ce livre qui aborde l’échec scolaire chez les adolescents, a été présenté à Alger, début janvier.  

Fatiha Temzi a enseigné en Algérie avant de s'installer et de poursuivre sa carrière au Canada. Elle a présenté son roman en janvier dernier à Alger. Dans une entrevue à Radio Canada International, elle a expliqué qu’au lieu d’écrire un manuel sur le développement personnel pour élève en échec scolaire et pour les élèves en général, elle a préféré passer par la voie du roman.

Une belle initiative !


(1) Informations pour achat : https://www.linkedin.com/in/fatiha-temzi-6a47a54b

(2) Fatiha Temzi présente son roman Echecs et maths, APS online, 11 janvier 2022.


mardi 27 avril 2021

À quatre mains sur deux continents : Alger-Montréal, le vent de l'aube

 
Couverture
Je publie ici un article du journaliste Daniel Côté paru dans Le Quotidien du 23 fevrier 2014.


Est-il possible d'écrire un roman à quatre mains, alors que les auteurs résident aux antipodes? La réponse est oui, ainsi que l'ont démontré l'Almatoise Céline Larouche, et l'Algérien Abdelmadjid Adour. Ils viennent de lancer Alger-Montréal, le vent de l'aube, une histoire policière sur fond de terrorisme international.

À l'origine de ce projet, on retrouve un texte rédigé par Abdelmadjid Adour il y a deux ans. Cet écrit formait un tout cohérent, mais l'idée est venue à sa partenaire, qui possède une longue feuille de route à titre de poète, entre autres, d'ajouter un volet québécois. Sur le principe de l'aller-retour entre Alger et Montréal, elle a brodé une trame étroitement maillée à l'oeuvre existante.

D'un chapitre à l'autre, on passe ainsi de l'Algérie au Québec, au fil de deux enlèvements commis par une organisation inféodée à Al-Qaïda. Comme en font foi les notes publiées à la fin du livre, le duo n'a pas laissé filer son imagination à l'aveuglette. «C'est fictif, mais très documenté», confirme Céline Larouche.

Publié chez SM, Alger-Montréal, le vent de l'aube a été inspiré par le souvenir d'une triste époque vécue aux premières lignes par Abdelmadjid Adour. C'est ce qu'on a appelé la décennie noire, amorcée en 1990 et marquée par un combat à finir entre le gouvernement algérien et des opposants issus de la mouvance intégriste.

«Ce fut la page la plus sombre depuis que le pays a accédé à l'indépendance. Je ne crois pas qu'on reviendra à une telle situation, mais dans le roman, j'ai voulu établir un lien entre cet épisode du passé et le contexte dans lequel on se trouve aujourd'hui», fait remarquer l'auteur.

Complémentarité culturelle

Abdelmadjid Adour et Céline Larouche se connaissent depuis 2010. Lui aimerait s'installer au Québec, mais en attendant d'obtenir les autorisations nécessaires, il passe le plus clair de l'année en Algérie. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que le travail d'écriture s'est fait à distance. Ça aurait été plus simple si les auteurs avaient résidé sous le même toit.

Pour que ce jumelage fonctionne, il a fallu beaucoup d'échanges, de négociations. «Mon écriture laisse du champ au lecteur et elle a permis à Céline d'inclure ses idées. Il y a une complémentarité au plan culturel. Ce fut un choc positif», note l'Algérien. «On n'a pas toujours les mêmes idées, mais on est arrivés à un consensus», ajoute sa complice.

L'un des points de convergence au sein du duo est Albert Camus, dont il est souvent question au fil de l'histoire. C'est l'auteur préféré d'Abdelmadjid Adour et Céline Larouche et ils ont profité de leur projet pour adresser un clin d'oeil au Nobel de littérature originaire d'Algérie.
Ils s'entendent aussi pour revenir à leurs premières amours, soit l'écriture en solo. Elle planche sur un recueil de poèmes, tandis que lui entend explorer le comportement des gens de pouvoir, à l'intérieur de son pays. «Je veux montrer comment ils se métamorphosent», indique le romancier.

En attendant, le duo rappelle que son livre est disponible à la Librairie Harvey d'Alma, la Librairie Marie-Laura de Jonquière, ainsi que Les Bouquinistes de Chicoutimi. On peut également se procurer la version virtuelle en visitant le site de L'Entrepôt numérique.





samedi 6 juin 2020

Liberté : Mouloud Belabdi, auteur et ancien animateur de radio, raconte son confinement


"J’ai déterré un vieux projet sur Dassine, la poétesse des Touareg"


Installé au Canada depuis 1997, Mouloud Belabdi profite de cette période pour l’écriture, notamment, d’un scénario sur la poétesse qu’il devait réaliser avec Rabia Benmokhtar (1).

La génération des années 1980-90 se souvient-elle de cet animateur de la Chaîne 3 de la Radio algérienne ? Ses émissions ne passaient pas inaperçues, comme celle qui avait obtenu en 1994, à Paris, une distinction de l’Université radiophonique et télévisuelle internationale. 
C’est de là qu’est venue la publication, en 2006, de Chant de la douleur et de l’espérance algérienne, recueil de poésie édité par la fondation littéraire Fleur de Lys (Québec). Enseignant, écrivain, Mouloud Belabdi vit au Canada depuis 1997. Comme tout le monde, il a été marqué par la crise sanitaire mondiale qui a “un impact psychologique certain sur notre vie et nos comportements. Il y a un sentiment de vivre un film de science-fiction, seulement ce n’est pas de l’imagination, c’est le réel qui a basculé”, nous a-t-il confié. Au Québec, comme partout, tout le monde est mobilisé pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 qui a sévèrement touché les “les centres de soins et les résidences privées pour personnes âgées, au point où le gouvernement a fait appel à l’armée pour prêter main-forte là où la situation était difficile.

Maintenant, la situation est globalement sous contrôle, accompagnée d’un déconfinement progressif”. Pour Mouloud Belabdi, la première leçon à tirer de cette crise est “de revoir le rôle de l’État dans les soins à apporter à la population. On le voit clairement à présent, ce sont les hôpitaux publics qui sont à l’avant-poste. Les travailleurs de la santé devraient à cet égard être revalorisés”. Même si les repères avaient presque disparu au début de la crise, le temps est progressivement mis à profit pour travailler : “En plus du télétravail avec l’école où j’enseigne, j’ai déterré un vieux projet de scénario que je devais réaliser avec mon ami le regretté cinéaste Rabia Benmokhtar sur Dassine, la poétesse légendaire des Touareg de l’Ahaggar (début du XXe siècle). Je souhaite en faire un récit à terminer d’ici à la fin de l’année.”  

Pour expliquer son “silence littéraire”, Belabdi affirme : “Je ne suis pas un auteur prolifique. Le travail professionnel est mon gagne-pain”, avant de rappeler qu’il a tout de même publié “des nouvelles dans les journaux et participé à des travaux collectifs comme par exemple la Littérature canadienne québécoise – La ville en écriture”, paru aux éditions du Tell en 2010 : “Mon premier recueil de poèmes, Mandala, a été publié en Algérie aux Éditions Fennec en 1994. Le deuxième, Intensément la vie - Cycles, a été publié en 2005 aux éditions de la Fondation littéraire Fleur de Lys (Québec), qui a publié également en 2006 Chant de la douleur et de l’espérance algériennes.” Quand on lui rappelle sa première passion, la radio, Mouloud Belabdi évoque une expérience qui a tourné court : “Quand je suis arrivé à Montréal en 1997, je pensais travailler à la radio. L’année suivante, j’ai commencé à Radio-Canada Internationale, mais pour des remplacements. Il fallait patienter. Au bout d’une année d’attente, j’ai abandonné l’idée de la radio pour un autre travail.” 

On sent de la nostalgie dans le propos. Après l’obtention d’un baccalauréat en éducation (équivalent d’une licence), il s’engage dans l’enseignement et s’installe dans une vie paisible au Canada : “Je suis issu de l’Université algérienne du début des années 70 qui était ouverte sur la société et le monde. Mon travail à la radio à cette époque m’a ouvert d’autres horizons. Je côtoyais des gens venant des quatre coins du monde.” Le pays, les racines, sont omniprésents. “Je reste attaché à ma patrie, c’est-à-dire le pays où je suis né et avec lequel je garde des attaches sentimentales très fortes. Il y a la famille, les amis. Cependant, je demeure fondamentalement un citoyen de la Terre-Patrie.”

ALI BEDRICI


mardi 4 juin 2019

Nassira Belloula remporte la première Bourse Charles-Gagnon

Nassira Belloula

L’écrivaine Nassira Belloula est la première lauréate de la bourse Charles-Gagnon. Cette bourse, dotée d’un montant de 3 000 $ offert par la Fondation Lire pour réussir, est remise une fois l’an à un écrivain ou une écrivaine du Québec pour un projet d’écriture en cours d’achèvement. Deux genres littéraires sont admissibles à ce concours annuel : l’essai ainsi que l’ouvrage à caractère historique (monographie, biographie, etc.).

En janvier 2019, la Fondation Lire pour réussir a reçu un don de 30 000 $ de la part de la Fondation Charles-Gagnon. Ce don avait pour objectif de mettre sur pied un concours littéraire annuel qui sera couronné par la remise de la bourse Charles-Gagnon. La Fondation Lire pour réussir a mandaté l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) pour organiser, en son nom, ce concours.

Le jury de la bourse Charles-Gagnon était formé de l’écrivain Michel Côté (président du jury), de l’auteur spécialisé en histoire Raymond Ouimet et du biographe Gaston Therrien. Après avoir évalué 26 dossiers de candidature, le jury a choisi, à l’unanimité, le projet d’essai sur le féminisme et l’islam de Nassira Belloula.